L’incertitude : ennemie ou alliée ?

La situation sanitaire actuelle nous confronte à de très nombreuses incertitudes, aussi bien à court-terme qu'à long-terme.
Quand vais-je pouvoir reprendre une vie normale, voir ma famille sans avoir peur de les contaminer, aller au restaurant, travailler ?
Ce virus ou un autre reviendra-t-il l'année prochaine ou dans quelques années ?
Quelles vont être les conséquences économiques sur mon emploi dans les années qui arrivent, sur ma retraite ? Et bien d'autres questions évidemment du même type.

Face à tant d'incertitudes, on peut être tenté d'aller chercher des réponses. Les religions, les mythes, les superstitions ou les sectes peuvent rassurer certains en donnant un sens à ce qu'ils vivent.

On peut être tenté de remettre un peu d'ordre dans ce monde chaotique et incertain. Par exemple, en affirmant que le virus a été fabriqué dans un laboratoire de recherche. Cette explication nous rassure car elle nous semble rationnelle, et en plus, elle ouvre la porte à des actions possibles pour reprendre le contrôle de ce qui nous échappe. On retrouve ainsi un plus grand sentiment de maîtrise ! Ça fait du bien ! Et ça ne remet pas en cause nos croyances. Mais ce n'est pas forcément la vérité…

L'être humain a besoin de contrôler son monde

Vous avez probablement remarqué que plus l'incertitude augmente, plus vous êtes angoissé. Car l'incertitude vous plonge dans l'absurdité de la vie. Tout peut arriver, la vie n'a plus de sens.
Alfred de Musset le disait déjà : "L'incertitude est de tous les tourments le plus difficile à supporter".
Mais comme l'homme a besoin de donner un sens à son existence, il se réfugie tout naturellement dans des croyances rassurantes.

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C'est dans les années 80-90 qu'une psychologue américaine, Ronnie Janoff-Bulman, qui travaillait sur les événements de vie traumatiques, a mis en évidence ces croyances qui structurent notre vision du monde, des autres et de nous-mêmes.

On pourrait les résumer ainsi :
Les autres sont bienveillants,
le monde est bon et juste. Il a une certaine logique, c’est-à-dire que j'ai ce que je mérite et je mérite ce que j'ai.
Si je suis prudent et prévoyant, je me protège c’est-à-dire que mes comportements me donnent un certain contrôle sur les événements.

Le monde est alors prédictible et ce qui m'arrive n'est pas lié au hasard.
Et comme je suis une bonne personne, rien de fâcheux ne peut m'arriver.
Si par malheur, il m'en arrive un, je vais me dire : mais pourquoi ça m'arrive à moi, je n'ai pas mérité tout ça, ce n'est pas juste !

Le problème, c'est que ces croyances sont naïves. Dès que vous serez confrontés à un événement douloureux, elles voleront en éclat et vous devrez les remettre en question pour vous adapter à ce qui vous arrive. Un grand chantier de révision de vos croyances vous attendra.

En fait, ces croyances correspondent à 4 besoins fondamentaux mis en relief par un autre psychologue dans les mêmes années :
- Premier besoin, la finalité de mes actions. J'ai besoin de donner des buts à ma vie, et de croire que ce que je fais aujourd'hui aura un impact demain.
- Deuxième besoin, le contrôle. Car j'ai aussi besoin de croire que cet impact sera efficace, et que j'ai donc un certain contrôle sur ce qui va se passer.
- Le troisième besoin, c'est celui de croire que ce que je fais a de la valeur, que mes actions sont moralement bonnes.
- Le quatrième besoin est celui de croire que j'ai de la valeur, que je suis une bonne personne.

Et bien l'incertitude bouscule ces croyances naïves et ces 4 besoins, surtout les deux premiers.
Prenons l'exemple du coronavirus. Si je suis certain que mon comportement, par exemple porter le masque en toute circonstance, est efficace contre la diffusion du virus, alors j'ai un but, me protéger et protéger les autres, et je possède le moyen d'y parvenir. J'ai donc le sentiment d'avoir un certain contrôle sur ce qui se passe. Je considère alors que mon action a de la valeur et que je suis une bonne personne. Me voilà rassuré par mes certitudes.

Mais si je doute de l'utilité de porter le masque, mon incertitude augmente. Je n'ai plus d'objectif, je me sens impuissant, sans aucun contrôle sur cette situation que je subis, et éventuellement je peux en arriver à me sentir nul, sans valeur.

L'incertitude est nécessaire pour bien vivre

Que penseriez-vous d'un monde où l'incertitude n'existerait pas. Où tout serait certain. Aimeriez-vous connaitre la date de votre mort ? Celle de vos enfants ? Votre avenir dans ses moindres détails ? Le résultat du traitement que vous prenez pour traiter votre cancer ? J'imagine que non.

Un monde sans incertitude est un monde sans liberté ni créativité

Car dans ces situations douloureuses, c'est la certitude qui devient dangereuse. Vous devenez certain du jour de votre mort ou certain de rester malade tout le reste de votre vie. Pas terrible, n'est-ce pas ?

Et si l'incertitude disparait, l'inquiétude, l'anxiété et le stress disparaissent aussi. Super, vous pourriez-vous dire ! Plus de stress, je signe tout de suite ! Mais attention ! Dans ce monde sans incertitude, il n'y aurait pas non plus d'erreurs ni de surprises, ni rien à apprendre. Un monde sans humanité. Ce monde serait en définitive peut-être encore plus stressant !

L'incertitude nous permet au contraire de rêver et d'espérer. Elle nous permet d'envisager plusieurs possibilités. Elle est source d'opportunités et elle stimule notre créativité.

Nietzsche l'a dit : "Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou" !
Ce qui veut dire que nous vivons mieux dans un monde d'incertitude que dans un monde de certitude.

S'il n'y a pas d'incertitude, tout est connu à l'avance. Pas besoin de décider, pas de risque à prendre. Avoir confiance en soi n'a plus de raison d'être. L'intuition ne sert plus à rien.

Le verbe décider pourra disparaitre. Seul restera le verbe choisir.
Méditer cette jolie phrase d'un philosophe, Charles Pépin : "Choisir, c'est savoir avant d'agir. Décider, c'est agir avant de savoir".
Je choisis sur des critères connus, objectifs, rationnels. Une machine bien programmée pourrait choisir à ma place.
Mais je décide en prenant un risque, car les possibilités qui s'offrent à moi comportent une part d'incertitude. Pensez à votre hésitation au restaurant quand il faut décider quel plat commander ! Oh, pardon, je suis désolé de vous ramener à notre triste réalité...

C'est pour ça que les philosophes nous disent que l'incertitude est nécessaire à notre liberté. Car être libre, c'est pouvoir répondre à l'incertitude et décider. Quand je dois prendre une décision parmi plusieurs possibilités qui comportent toutes une dose d'inconnu, d'imprévu, d'incertitude, alors je suis libre.

L'incertitude nous permet de nous ouvrir à l'amour et la solidarité

Je suis certain que vous avez remarqué que depuis le début de la pandémie, nous entendons tout et son contraire. Les scientifiques eux-mêmes ne parviennent pas à nous rassurer avec un discours homogène et cohérent. Si même ceux qui sont censés savoir ne savent pas grand-chose, alors beaucoup de choses sont incertaines. Cela peut nous plonger dans le doute, augmenter notre sentiment d'insécurité, peut-être même nous mettre en colère !

Et pourtant, ces incertitudes sont nécessaires. C'est grâce aux incertitudes et aux querelles que la science progresse. On dit d'ailleurs quelle avance "par essais et par erreurs". Pas de doute, pas d'erreur, pas de science.

Rappelez-vous ce que disait Schopenhauer : toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence.
Par exemple, depuis un an, certains médecins affirment que la vitamine D est nécessaire pour mieux lutter contre le coronavirus. Ils ont été ridiculisés. Aujourd'hui, plusieurs études le démontrent.

Et puis, de toute façon, l'incertitude ne peut pas ne pas être. Elle fait partie de la vie. Plus les connaissances augmentent, plus le monde devient complexe, et plus l'incertitude augmente. Une sorte de loi mathématique.
Edgar Morin le dit bien : "Comment confronter, sélectionner, organiser ces connaissances de façon adéquate en les reliant et en intégrant l'incertitude ?". Pour Edgar Morin, nos esprits sont confinés depuis longtemps sur l'immédiat et le frivole. L'incertitude devrait ouvrir nos esprits sur ce qui est essentiel : l'amour, l'amitié, la communauté et la solidarité. Le confinement physique devrait favoriser le déconfinement des esprits !

Nous n'avons pas tous la même tolérance face à l'incertitude

Ce qui compte, en fait, ce n'est pas l'incertitude en elle-même. C'est plutôt notre intolérance à l'incertitude. Nous n'acceptons pas que des événements incertains surviennent ! Alors nous tentons de prédire l'avenir. Malheureusement, nos scénarios sont construits sur nos croyances actuelles, c’est-à-dire sur la base d'aujourd'hui. Ils sont donc incapables de tenir compte de l'incertitude, de l'imprévu.

Gardons à l'esprit que nous pouvons mieux supporter l'incertitude dans un domaine et moins bien dans un autre. Par exemple, je peux être très anxieux si l'incertitude concerne ma santé, et mieux supporter l'incertitude liée à mon travail.

Bien entendu, comme toujours, nous ne sommes pas égaux. Certains tolèrent mieux l'incertitude que d'autres. Tout comme certains supportent mieux la solitude que d'autres.

Si vous avez une personnalité anxieuse, l'incertitude risque de faire monter votre angoisse assez rapidement. D'autres troubles psychiatriques sont associés à l'intolérance à l'incertitude : les troubles anxieux, les TOCS, les dépressions, le stress post-traumatique, les troubles alimentaires comme la boulimie ou l'anorexie.

Et le besoin de maitriser l'incertitude est associé aussi à vos orientations politiques. Je vous résume les conclusions des psychologues : moins vous tolérez l'incertitude, plus vous avez besoin d'ordre, plus vous percevez le monde comme dangereux, et plus vous êtes de droite !

Mais, au fait, comment savoir si vous êtes intolérant à l'incertitude ? Quelques indices peuvent vous mettre sur la voie. En voici quelques-uns parmi une longue liste qu'il serait trop fastidieux de citer ici.
- trouver de fausses excuses pour ne pas faire certaines choses
procrastiner 
- vouloir tout faire tout seul, sans demander d'aide ou sans déléguer
- chercher à tout savoir sur un sujet avant de prendre une décision
- demander sans cesse aux autres de vous rassurer

Quelles sont les conséquences de l'intolérance à l'incertitude ?

Vous comprenez que l'incertitude rend anxieux, ce qui crée du stress et nous pousse à chercher des informations pour réduire l'incertitude, l'anxiété et le stress.
Les changements sont sources d'incertitude et donc de stress. Pensez aux changements d'organisation au travail par exemple, qui peuvent changer la structure où vous travaillez, votre fonction, votre statut ou votre identité professionnelle.
Pensez à tous les changements que la pandémie entraine dans votre vie. Pour beaucoup de personnes que je vois en consultation, la situation actuelle augmente considérablement leur détresse, leur angoisse, et leur stress. Et qui dit stress, dit conséquences sur la santé cardiovasculaire et psychologique en particulier.

Non seulement l'incertitude crée du stress et l'entretient, mais en plus elle nous pousse à utiliser des processus de défense peu efficaces. Nous allons ruminer, nous faire des reproches et en faire aussi aux autres, plutôt que de rechercher une solution ou un soutien social, nous distraire en faisant autre chose, ou prendre la situation avec humour ou dérision.

Si vous luttez contre l'incertitude, si vous la refusez, vous essayez alors de retrouver votre stabilité d'avant, c’est-à-dire le monde d'avant. Ou bien vous cherchez un coupable pour vous rassurer. Vous avez alors l'illusion de comprendre et de maitriser les choses. L'incertitude diminue. C'est rassurant.
Mais ça ne permet pas de découvrir de nouvelles solutions car ça paralyse l'imagination et la créativité.

L'intolérance à l'incertitude cache en fait notre besoin d'appartenance

A votre avis, qu'est-ce les gens supportent le plus mal : la peur de mourir ou la peur d'être rejeté et exclu du groupe, que ce soit des amis, de la famille ou des collègues ?

Maslow, dans sa pyramide bien connue des besoins, met le besoin d'appartenance après les besoins physiologiques et celui de sécurité. Il semble que la plus grande source d'incertitude, et d'anxiété, au quotidien, concerne la question de l'appartenance au groupe. Comment continuer à bien s'entendre avec les autres, maintenir un contact avec eux, éviter et résoudre les conflits ?

L'être humain a pu survivre essentiellement grâce à sa capacité à vivre avec les autres. La survie humaine dépend de l'appartenance au groupe. C'est l'exclusion sociale qui menace les gens car elle leur donne le sentiment que leur vie n'a plus de sens.
La solitude et le rejet, ça veut dire que la vie est absurde.
Les 4 besoins dont j'ai parlé tout à l'heure ne sont pas comblés. Si je suis seul, ma vie n'a plus de but, n'a plus de sens. Je n'ai pas de contrôle sur mon futur, ce que je fais n'a pas de valeur, tout comme moi-même.

On voit bien, en temps de pandémie et de confinement, comment l'isolement et la solitude augmentent notre intolérance à l'incertitude.

Comment survivre ?

Le doute et l'incertitude produisent de l'angoisse. Mais trop de certitude empêche d'évoluer, de créer, d'inventer. Comme toujours, on doit naviguer entre deux polarités opposées.

Nous avons vu comment, dans un premier temps, on peut changer le regard très négatif que l'on porte habituellement sur l'incertitude. Elle est nécessaire, et de toute façon, elle fait partie de notre réalité.

Alors, comment s'en sortir ? Nous devons apprendre à vivre avec l'incertitude et augmenter notre tolérance à son égard. Voyons quelques pistes intéressantes.

  • Déjà, arrêtez de chercher à vous rassurer tout le temps. Essayer de réduire l'incertitude, c'est un comportement d'évitement qui ne fait qu'aggraver le problème. Vouloir éliminer ou contourner l'incertitude, ça ne marche pas ! Bien sûr, ça soulage, mais pas pour longtemps.

    Plus vous allez faire des examens de laboratoire, des scanners, plus vous cherchez des informations sur internet, ou plus vous essayez de fuir tout ça, moins ça marche !
    Donc plus vous cherchez à augmenter votre certitude, plus vous vous inquiétez. Tout ce qui pourrait vous rassurer passagèrement nourrit en réalité votre inquiétude et réduit votre capacité à tolérer l'incertitude. Un véritable cercle vicieux !
    Vous avez compris que l'objectif n'est pas de réduire l'incertitude mais d'apprendre à vivre avec elle.

  • Tout ce qui vous aidera à mieux supporter le stress sera le bienvenu : méditation de pleine conscience, relaxation, exercices de respiration, de cohérence cardiaque par exemple. Je vous rappelle aussi que la pratique régulière d'une activité physique est excellente pour réduire l'angoisse et garder le moral !

  • Nous avons vu combien l'appartenance à un groupe était importante pour donner un sens à sa vie et mieux tolérer l'incertitude. Alors, communiquez et restez en contact, quel que soit le moyen, avec votre famille, vos amis, vos collègues, vos associations, entre autres.

  • Faites des projets même si vous ne savez pas si et quand vous pourrez les mettre en œuvre. Faire des projets, c'est être libre. Je ne sais pas quand je pourrai les réaliser, mais je sais que lorsque cela arrivera, ce sera super !

  • Les thérapeutes comportementalistes conseillent de s'exposer à l'incertitude et de faire comme si vous étiez tolérant à l'incertitude. Vous allez faire semblant. Pour mieux apprendre. Vous allez modifier certaines habitudes et mettre de l'imprévu dans votre quotidien.
    Vous allez donc poser certaines actions que vous n'auriez pas faites habituellement. Par exemple, si vous partez en weekend, vous allez laisser votre conjoint organiser votre séjour. Vous allez déléguer !
    Et vous allez aussi ne pas faire certaines actions que vous auriez faites habituellement. En prévision du même weekend, vous n'allez pas chercher, comme vous le faites systématiquement, le restaurant qui a le meilleur rapport qualité-prix.
    Oh, pardon, les restaurants doivent me manquer…

    Bien entendu, au début, vous allez probablement vous sentir plus anxieux. C'est normal ! L'angoisse diminuera au fur et à mesure que vous pratiquerez ces nouvelles manières de faire. C'est en pratiquant régulièrement que vous progresserez, comme dans n'importe quel apprentissage.

  • Bien entendu, il serait bien de pouvoir apprendre à nos enfants, très tôt, à tolérer l'incertitude, à l'accueillir. C'est bien de se préparer à la réussite, mais c'est tout aussi important de se préparer à l'incertitude, à l'imprévu. Pensez aux sportifs de haut niveau, ou aux grands navigateurs en solitaire. Ne pas se préparer à l'incertitude serait pour eux la garantie de l'échec voire pire.

  • Rappelez-vous enfin que vous possédez des capacités d'adaptation. Faites-vous confiance !

Voilà. J'espère que cette vidéo vous aidera à cultiver votre tolérance à l'incertitude. Il restera toujours de l'incertitude. Personne ne changera cette réalité.

Mais vous avez le pouvoir de changer la manière dont vous accueillez cette vérité. Vous vous en porterez beaucoup mieux, vous vous sentirez plus libres ! Ayez confiance en vous.

Et à défaut de pouvoir embrasser vos proches, embrassez l'incertitude ! Acceptez de ne pas tout maitriser. Engagez-vous sans forcément savoir.
Sinon, quelqu'un un jour décidera pour vous.

A bientôt pour une autre vidéo !

Bibliographie

Un festival d'incertitudes, Edgar Morin, Tracts de crise Gallimard, 21 avril 2020, No 54

La confiance en soi, une philosophie, Charles Pépin Allary Editions, 2018

Assumptive worlds and the stress of traumatic events: applications of the schema construct, Ronnie Janoff-Bulman, Social Cognition, Vol. 7, No 2, 1989, pp 113-136

Tyler F. Stillman & Roy F. Baumeister (2009): Uncertainty, Belongingness, and Four Needs for Meaning, Psychological Inquiry: An International Journal for the Advancement of Psychological Theory, 20:4, 249-251;
http://dx.doi.org/10.1080/10478400903333544

Incertitude et stress, Alain Lancry, Le Travail Humain, tome 70, no 3/2007, 289-306, Presses Universitaires de France,

https://www.cairn.info/revue-le-travail-humain-2007-3-page-289.htm

L’intolérance à l’incertitude et le trouble d’anxiété généralisée ; I. Geninet, P. Harvey, C. Doucet, & M. Dugas. Laboratoire des troubles anxieux, Université Concordia






    Francois Louboff

  • Merci pour cet excellent article qui fait directement écho à celui que j’ai écrit ce we et que je vais déposer sur mon blog prochainement .des approches totalement complémentaires qui pourraient se rejoindre techniquement 😉 partage de liens par exemple…

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