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Pertes et deuils associés à la maltraitance de l’enfant

Bonjour,

Les maltraitances que subissent les enfants sont très fréquentes, que ce soit de la violence physique, sexuelle ou émotionnelle, ou de la négligence.

Plus de 3 millions d’enfants, en gros un enfant sur cinq, sont victimes de maltraitance en France chaque année.

Maltraiter un enfant, c’est lui donner ce qu’il ne devrait jamais recevoir, par exemple des coups, de l’humiliation, de actes sexuels. Et le négliger c’est ne pas lui apporter ce qu’il devrait recevoir, c’est à dire de l’amour, de l’attention, du respect.

Évidemment, chaque type de maltraitance n’exclut pas les autres et de nombreux enfants sont victimes de plusieurs sortes d’agression.

Et on sait malheureusement que les séquelles de ces différents traumatismes sont nombreuses, qu’elles soient psychologiques, physiques, sexuelles et même sociales.

La maltraitance est source de pertes non reconnues

Mais on a tendance à oublier que la maltraitance dans l’enfance n’a pas que des conséquences traumatiques.

Car elle est aussi, inévitablement, une expérience de pertes.

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Parties dissociatives qui imitent l’agresseur : ennemies ou alliées ?

Il arrive que des enfants soient battus, humiliés ou agressés sexuellement de multiples fois.

Ces traumatismes entraînent des conséquences qui seront très variables d’un enfant à l’autre.

Mais souvent, pour survivre, ces enfants doivent se dissocier. Le traumatisme crée des divisions dans leur personnalité qu’on appelle des parties de la personnalité.

Parties émotionnelles, parties apparemment normales, parties qui imitent l’agresseur : voyons à quoi elles correspondent.

La théorie structurale de la dissociation

Chaque partie de la personnalité réagit et se comporte d'une manière qui lui est personnelle. Chacune a ses propres idées et ses propres émotions. Et chacune perçoit les sensations corporelles et tout ce qui vient de l'extérieur à sa façon. Tout ceci pour dire que chaque partie est très différente de toutes les autres.

Elles ont souvent la certitude d’exister en tant que parties totalement séparées et autonomes. Et ce sens de l’autonomie est très variable, pouvant aller jusqu’à posséder un âge précis ou un prénom par exemple.

Mais attention ! Ces parties ne correspondent pas à des personnes ou à des personnalités à part entière. Il n’y a en réalité qu’une seule personne, même si elle-même ne le ressent pas toujours comme ça !

Ce modèle de la dissociation s’appelle la théorie structurale de la dissociation. Et pour mieux comprendre, je vous encourage à lire l’article et à regarder la vidéo sur la mémoire traumatique et les parties dissociatives dans mon blog.

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Je suis mauvais et je me hais

Je suis mauvais et je me hais.
C’est malheureusement en ces termes que de nombreuses victimes de traumatismes subis dans l’enfance parlent d’elles. Mauvaise estime de soi, culpabilité, honte, haine de soi. Voilà leur quotidien depuis qu’elles sont enfants.
Comment en sont-elles arrivées à une telle vision d’elles-mêmes ? Comment comprendre cette souffrance ?
Le mot clé, c’est la
dissociation.

Quand le danger et le niveau de stress deviennent insupportables, ou quand le combat ou la fuite ne sont pas possibles, l’organisme doit trouver une solution pour éviter la destruction.
C’est la dissociation. C’est une réaction défensive, de protection, qui varie en intensité.
Elle va de l’engourdissement à la fragmentation, en passant par le clivage. Donc trois niveaux de dissociation, de protection, qui dépendront de l’importance du danger et des capacités de la victime à y faire face, c’est-à-dire de ses ressources.

L’engourdissement.

Beaucoup d’entre vous l’ont déjà expérimenté. Se sentir enveloppé dans du coton, de la gaze, ou comme si on sortait d’un état hypnotique, ou comme si on était sous l’effet de certains médicaments anesthésiants ou antalgiques.
Cet engourdissement permet d’atténuer toutes les sensations et les émotions.
L’annonce de la
mort d’un proche ou une agression sexuelle subie dans l’enfance produisent souvent cet engourdissement protecteur.

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