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Monthly Archives: avril 2020
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Dans une vidéo précédente, j'ai décrit les 4 facteurs traumatiques que le psychologue américain David Finkelhor appelle la sexualisation traumatique, l'impuissance, la trahison et la stigmatisation.
Ces 4 facteurs expliquent pourquoi les agressions sexuelles subies dans l'enfance provoquent si souvent des traumatismes psychologiques.
Je vais maintenant détailler un peu les principales conséquences de ces agressions sexuelles pour mieux les comprendre à la lumière de ces quatre facteurs.
Ce terme désigne les perturbations des émotions et des comportements sexuels de l'enfant quand on lui impose une sexualité inadaptée à son âge et à son niveau de développement.
On a souvent observé que les enfants victimes d'abus sexuels se mettaient à avoir des comportements sexualisés compulsifs, comme la masturbation ou certains jeux sexuels.
On a remarqué aussi que certains enfants ont des connaissances et s'intéressent à la sexualité d'une façon manifestement inadaptée à leur âge.
Par exemple chercher à avoir des relations sexuelles ou des relations oro-génitales avec leurs camarades de classe.
D’autres enfants vont devenir agressifs et en arrivent à agresser sexuellement des camarades ou des enfants plus jeunes.
L'enfant se pose aussi des questions sur lui-même et en particulier sur son identité sexuelle.
Par exemple, un jeune garçon agressé par un homme peut se demander s'il est homosexuel.
Les filles peuvent avoir peur de ne plus être désirables et se demandent si leurs futurs partenaires seront capables de les comprendre.
Les victimes ont souvent des manières de considérer le sexe et les relations sexuelles totalement faussées, qui témoignent de ce que leurs agresseurs ont pu dire et faire.
Une des confusions les plus fréquentes concerne le rôle de la sexualité dans les relations affectives.
Si l'enfant a appris à recevoir de l’affection en échange de comportements sexuels pendant un certain temps, il peut en arriver à croire que c’est une manière normale de donner et d'obtenir de l'affection.
Je vais parler dans cette vidéo d'un sujet difficile mais ô combien actuel : la mort et le deuil d'un proche en période de pandémie et de confinement.
Vous savez peut-être que les obsèques ne peuvent plus se dérouler normalement, que les décès soient liés au coronavirus ou à d'autres causes.
Car des décisions drastiques ont été prises par les autorités.
Si la personne est morte du coronavirus, on place son corps très vite dans une housse sanitaire, doublée d'une seconde housse avant de l'installer dans un cercueil qu'on ferme le plus rapidement possible.
Il est donc impossible de faire la toilette du mort ni de pratiquer le moindre soin de conservation.
La conséquence terrible pour les proches, c'est qu'ils ne peuvent ni voir le corps ni se recueillir devant lui.
Aucun proche ne peut toucher ni bénir le cercueil. Personne n'est autorisé à monter dans le corbillard pour accompagner le corps.
Quelle que soit la cause du décès, aucune cérémonie sociale habituelle, religieuse ou laïque, ne peut avoir lieu. Vingt personnes seulement peuvent rentrer dans l'église. Et ce chiffre comprend le personnel des services funéraires.